VENDUE – Broche « Pivoines »

Histoire et style

Technique de la micromosaïque

La micromosaïque est l’adaptation à un objet très petit, dans notre cas un bijou, d’un art décoratif qui consiste à assembler de petits fragments de matériaux, des tesselles, pour créer un motif, une image décorative.

Dans le cas de la micromosaïque, ce sont de petits fragments d’émail colorés, appelés en italien smalti filati, qui vont être utilisés. Ils sont fabriqués sous forme de bâtonnets, puis coupés en petits rectangles. Ensuite à l’aide de pincettes, ces petits morceaux sont assemblés et collés sur une surface, dans notre cas de l’onyx. Plus ces smalti filati sont petits et nombreux, plus le travail sera jugé excellent. Sur certains objets, on peut compter jusqu’à 800 morceaux par cm². Enfin, l’ensemble du travail est ciré puis poli, afin de gommer les petites aspérités et de donner un aspect brillant à la mosaïque.

Histoire de la micromosaïque.
La micromosaïque est née à Rome à la fin du XVIIIème siècle. Il s’agit d’une période de redécouverte de l’Antiquité, notamment grâce aux fouilles entreprises à Pompéi à partir des années 1750. Les décors des palais et les bijoux ramenés par les explorateurs bouleversent les goûts. Cette mode se répand peu à peu dans toute l’Europe grâce au Grand Tour. Les aristocrates de tous les pays qui allaient étudier l’art et la culture en Italie, revenaient souvent avec l’une de ses « peintures d’éternité ». Ainsi au XIXème, des ateliers spécialisés ouvrent en dehors de toutes les grandes villes italiennes, à Paris, en Russie et en Suisse.

Les scènes de prédilection de ces micromosaïques sont des vues de monuments antiques, de Saint-Pierre-de-Rome , mais on peut également trouver des reprises de grands tableaux célèbres ou des scènes naturalistes.

L’une des plus belles collections de micromosaïque se trouve être la collection Gilbert conservée au Victoria & Albert Museum à Londres. Vous pourrez en voir ici un aperçu

Collection Gilbert